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    Les Identités meurtrières d’Amin Maalouf

    La dénonciation de la « conception tribaliste de l’identité »

    « L’humanité, tout en étant multiple, est d’abord une[1] »

     

    Les Identités meurtrières est un essai, particulièrement abordable et didactique, publié en 1998 aux Éditions Grasset, qui refuse la définition simpliste, « tribaliste », trop courante, de l’identité. Et c’est à partir de son expérience personnelle, de la diversité de ses appartenances qu’Amin Maalouf a souhaité entamer cette réflexion.

    L’identité est forcément complexe, elle ne se limite pas à une seule appartenance : elle est une somme d’appartenances plus ou moins importantes, mais toutes signifiantes, qui font la richesse et la valeur propre de chacun, rendant ainsi tout être humain irremplaçable, singulier. Elle n’est pas innée, n’est pas d’emblée ; elle s’acquiert via l’influence d’autrui. Aucun individu au monde ne partageant toutes ses appartenances (ni même avec son père ou son fils), il apparaît extrêmement dangereux et non-pertinent d’englober des individus sous un même vocable, a fortiori de leur attribuer des actes, opinions ou crimes collectifs. L’identité reste incontestablement un tout : elle n’est ni un « patchwork », ni « une juxtaposition d’appartenances autonomes » ; quand une appartenance est attaquée, toute la personne est touchée.

    Les identités deviennent ou peuvent devenir meurtrières, lorsqu’elles sont conçues de manière tribale : elles opposent « Nous » aux « Autres », favorisent une attitude partiale et intolérante, exclusive et excluante. Le choix proposé par cette conception est extrêmement dangereux, il implique soit la négation de l’autre, soit la négation de soi-même, soit l’intégrisme, soit la désintégration. En ce sens, les individus hybrides semblent devoir jouer un rôle clé : celui de traits d’union, de médiateurs. Mais ils sont généralement les premières victimes de cette conception tribale. Ils peuvent constituer alors des relais comme les pires tueurs identitaires s’ils sont dans l’incapacité ou dans l’impossibilité d’assumer cette diversité : à l’heure de la mondialisation, une nouvelle conception de l’identité s’impose, à tous. Or, « pour aller résolument vers l’autre, il faut avoir les bras ouverts et la tête haute, et l’on ne peut avoir les bras ouverts que si l’on a la tête haute » (p. 53). 

    Pour poursuivre sa réflexion sur la notion d’identité, il semble nécessaire de se demander pourquoi la modernité, notion qui s’avère très liée, est parfois rejetée et non considérée comme un progrès. Dans ce but, Maalouf choisit d’aborder particulièrement le « cas » du monde arabe.

     

     

    Le XX°s. nous aura appris qu’aucune doctrine n’est, par elle-même, nécessairement libératrice, toutes peuvent déraper [que ce soit les doctrines religieuses, politiques, etc.] […] Personne n’a le monopole du fanatisme et personne n’a, à l’inverse, le monopole de l’humain. », p. 62.

     

     

    Il faut se questionner différemment, poser « un regard neuf et utile », avoir le « scrupule de l’équité », ne supporter ni « hostilité, ni complaisance, ni surtout l’insupportable condescendance ». Après avoir abordé rapidement l’Histoire de l’Occident chrétien et du monde arabe, et surtout celle de leurs relations, l’auteur pose la question essentielle de son deuxième chapitre :

     

     

    Pourquoi l’Occident chrétien, qui a une longue tradition d’intolérance, qui a toujours eu du mal à coexister avec « l’Autre », a-t-il su produire des sociétés respectueuses de la liberté d’expression, alors que le monde musulman, qui a longtemps pratiqué la coexistence, apparaît désormais comme une citadelle du fanatisme [2]?

     

     

    Ce questionnement lui permet d’aborder la notion d’influence : tandis que l’on exagère l’influence de la religion sur les peuples, on atténue, on minimise l’influence des peuples sur les religions. Ces influences sont en fait dans un lien de réciprocité ; il est donc inapproprié, voire risqué de nier un aspect de cette dialectique. Tout comme l’Islam ne peut être considéré comme un facteur d’immobilisme, le christianisme n’a pas été « la locomotive » de la modernisation de l’Occident : il s’est adapté.

    Devenue la civilisation de référence, la civilisation occidentale a alors placé les autres dans une position périphérique, modernisation est devenue synonyme d’occidentalisation, et cette réalité a pu être vécue de manière douloureuse par ceux nés au-dehors. Si même en France la notion de modernisation suspectée d’être une américanisation est perçue comme le « cheval de Troie d’une culture étrangère dominatrice » (p. 86), le sentiment est d’autant plus fort hors de l’Occident : se répand le sentiment de vivre dans un monde appartenant à l’autre, dont les règles sont édictées par l’autre. Historiquement, le monde arabe a très tôt vu la modernisation comme une nécessité. Ce sont les nationalistes et non les islamistes qui ont mené leurs pays à l’Indépendance ; le radicalisme religieux a été la dernière réponse quand toutes les autres voies ont été bouchées, il n’a pas été un choix spontané, naturel, immédiat des Arabes ou des Musulmans.

    L’auteur essaie de comprendre pour quelles raisons aujourd’hui l’appartenance religieuse est celle qui est la plus mise en valeur. Pour Maalouf c’est un phénomène complexe qui ne peut se réduire à un retour en arrière. Il met en valeur, en s’appuyant sur l’Histoire et les changements du XX°s. trois facteurs pour expliquer cette tendance actuelle : le déclin, la chute du bloc communiste qui voulait bâtir une société sans religion, la crise de l’Occident et la mondialisation accélérée :

     

     

    Il ne fait pas de doute que la mondialisation accélérée provoque, en réaction un renforcement du besoin d’identité […] et un renforcement du besoin de spiritualité. Or, seule l’appartenance religieuse apporte, ou du moins cherche à apporter une réponse à ces deux besoins[3].

     

     

    Il explicite alors sa notion de « tribus planétaires », désignant les communautés de croyants qui tentent « la synthèse entre le besoin d’identité et l’exigence d’universalité » (p. 106). Ayant fait ce postulat, il se demande vers quoi dépasser ce phénomène, sans dépasser bien sûr la religion :

     

     

    Je ne rêve pas d’un monde où la religion n’aurait plus de place, mais d’un monde où le besoin de spiritualité serait dissocié du besoin d’appartenance. […] Séparer l’Eglise de l’Etat ne suffit plus ; tout aussi important serait de séparer le religieux de l’identitaire[4].

     

     

    La solution serait que l’appartenance à la communauté apparaisse comme la composante majeure de l’identité : pour l’auteur, elle est indispensable et semble être la plus apte à dépasser l’appartenance religieuse comme les autres, sans pour autant les effacer. 

     

     

    L’évolution actuelle pourrait favoriser, à terme, l’émergence d’une nouvelle approche de la notion d’identité. Une identité qui serait perçue comme la somme de toutes nos appartenances, et au sein de laquelle l’appartenance à la communauté humaine prendrait de plus en plus d’importance, jusqu’à devenir un jour l’appartenance principale, sans pour autant effacer nos multiples appartenances particulières[5].

     

     

    Se fondant sur une citation de Marc Bloch : « les hommes sont plus les fils de leur temps que de leurs pères », il insiste sur le fait que nous soyons dépositaires de deux héritages : l’un « vertical », celui de nos ancêtres, l’autre « horizontal », celui de notre époque, de nos contemporains. Il considère alors le dernier comme le plus déterminant. Or ce n’est point ainsi que nous le percevons : existe un fossé entre ce que nous sommes, ce que nous devenons, et la manière dont nous nous percevons, ce que nous prétendons être. Il explique alors la peur ressentie par une majorité face à la mondialisation par la peur de l’uniformité. Si l’universalité est, elle, bienvenue, il comprend que les hommes rencontrent des difficultés à dissocier les deux qui se font dans le même mouvement qu’est la mondialisation. Il faut donc que les valeurs d’universalité priment : les droits universels ne peuvent être déniés sous prétexte de préserver une tradition, une croyance mais il faut également lutter contre une uniformisation appauvrissante.

    Maalouf distingue deux uniformisations possibles : l’« uniformisation par la médiocrité », et l’« uniformisation par l’hégémonie » (p. 132), dangereuses, auxquelles il faut prendre garde. L’attitude proposée : ne pas être frileux car cette uniformisation est un risque inhérent à la démocratie : le foisonnement plutôt que d’être un facteur de diversité culturelle peut mener à l’uniformité « si l’on s’en remet passivement à la pesanteur du nombre » (p. 131).

    Il lui paraît indispensable, alors, que la civilisation globale n’apparaisse pas comme exclusivement américaine, il ne doit pas y avoir d’un côté des émetteurs universels, de l’autre des récepteurs, d’où son attachement au « principe-clé » de réciprocité. Mais s’il faut refuser la tentation hégémonique, il faut également refuser la tentation du dépit : ne pas se conforter dans un rôle de victime. Le monde n’appartient à personne, il faut avoir l’ambition de s’y inscrire. La mondialisation menace la diversité culturelle mais « le monde d’aujourd’hui donne aussi à ceux qui veulent préserver les cultures menacées les moyens de se défendre », (p. 146). Elle n’est pas l’arme de quelques-uns contre tous mais une « immense arène, ouverte de toutes parts » (p. 146).

    Une des appartenances qu’il considère des plus déterminantes, rivale de la religieuse, est la langue, et son avantage est de ne pas être exclusive, contrairement à la religion. « Séparer le linguistique de l’identitaire ne me paraît ni envisageable, ni bénéfique », (p. 153) car la langue est le « pivot de l’identité culturelle » et « la diversité linguistique le pivot de toute diversité », tout être humain a besoin d’une langue identitaire. C’est pourquoi chacun doit s’engager pour le maintien et l’avancement de sa langue identitaire, mais il apparaît également nécessaire de connaître la langue globale (l’anglais) tout comme d’investir une troisième langue, la langue « de cœur ». En effet pour l’auteur, consolider la diversité linguistique, c’est avancer dans la « voie de la sagesse », afin de « tirer du formidable essor des communications l’enrichissement à tous les niveaux », (p. 164).

    Dans une perspective plus politique, il formule l’idée que le respect des équilibres en matière de diversité identitaire doit être assurée par « un minutieux système de quotas ». S’il est profondément attaché à la démocratie, il est conscient qu’elle ne suffit pour assurer l’harmonie, la paix civile. L’exemple même de la formule libanaise montre selon lui comment le processus de préservation nécessaire de la diversité des appartenances au sein d’une collectivité nationale est délicat : il peut donner des résultats inverses à l’objectif, prouvant que toute pratique discriminatoire, même positive, peut s’avérer dangereuse. Son essai permet alors l’ouverture de sa réflexion sur le système démocratique et la loi du suffrage universel : « ce qui est sacré, dans la démocratie, ce sont les valeurs, pas les mécanismes », p. 178. Car la démocratie peut être injuste si le vote n’est pas un vote d’opinion : il faudrait arriver dans le monde entier à ce que le vote des électeurs soit indifférent à l’appartenance ethnique des candidats, que les hommes « apprivoisent la bête identitaire ».

    Tout au long de cet essai transparaît l’humilité de son auteur. De manière paradoxale, il souhaiterait que cet ouvrage ne soit plus lu et ceci le plus rapidement possible, ses idées devenues évidentes, voire même dépassées :

     

     

    Pour ce livre, qui n’est ni un divertissement ni une œuvre littéraire, je formulerai [ce] vœu […] : que mon petit-fils, devenu homme, le découvrant un jour par hasard dans la bibliothèque familiale, le feuillette, le parcoure un peu, puis le remette aussitôt à l’endroit poussiéreux d’où il l’avait retiré, en haussant les épaules, et en s’étonnant que du temps de son grand-père, on eût encore besoin de dire ces choses-là[6].

     

     

    C’est à nous qu’il incombe de devenir rapidement ce petit-fils-là ou du moins à contribuer à le faire naître, à la lecture de cette réflexion.

     

    Circé Krouch-Guilhem

     

     

     



    [1] Amin MAALOUF, Les Identités meurtrières, Le Livre de poche, 2001, [Grasset & Fasquelle, 1998], p. 125.

    [2] Ibid., p. 70.

    [3] Ibid., p. 106.

    [4] Ibid., p. 110.

    [5] Ibid., p. 114-115.

    [6] Ibid., p. 189.

     

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  • George Sand, 1804-1876  "Biographical note"

     

    The Devil's Pool (La Mare au Diable) / translated from the

    French by Jane Minot Sedgwick and Ellery Sedgwick [1846/1901]

    George Sand, 1804-1876


    Works in English translation
    Biographical note

    Amandine-Aurore-Lucile Dupin, later Baroness Dudevant was a French novelist and early feminist (prior to the invention of the word) who wrote under the pen name of George Sand.

    Born in Paris to a father of aristocratic lineage and a "common" mother, Sand was raised for much of her childhood by her grandmother at the family estate, Nohant, in the French region of Berry, a setting later used in many of her novels. In 1822, she married Baron Casimir Dudevant, and they had two children, Maurice (b. 1823) and Solange (b. 1828). In 1835, taking the children

     

    with her, she left her husband.

    Her first novel, Rose et Blanche[1831] was written in collaboration with Jules Sandeau, from whom she allegedly took her pen name, Sand.

    After parting from her husband Sand made less and less a secret of preferring men's clothes to women's, although she continued to dress as a woman for social occasions. This male "disguise" enabled Sand to circulate more freely about Paris, and gave her increased access to venues that might have been denied to a woman of her social standing. This was an exceptional practice for the 19th century, where social codes--especially in the upper class--were of the highest importance. As a consequence Sand lost a good deal of the privileges attached to being a Baroness. Ironically, it was also a part of the mores of this period that women of higher classes could live physically separated from their husbands without losing face, if they didn't show any blatant irregularity to the outer world.

     

     

    She was linked romantically with Alfred de Musset (summer 1833 - March 1834), Franz Liszt and Frédéric Chopin [1810-1849] whom she had met in Paris in 1831. In Majorca one can still visit the (then abandoned) Carthusian monastery of Valldemossa, where she spent the winter of 1838-39 with Frédéric Chopin and her children. This trip to Mallorca was described by her in Un hiver à Majorque ("A winter in Mallorca"), published in 1855. She left Chopin shortly before he died from tuberculosis.

    Her successful novels include Indiana [1832], Lélia [1833], Mauprat [1837], Le Compagnon du Tour de France [1840], Consuelo [1842-1843], and Le Meunier d'Angibault [1845]. Drawing from her childhood experiences of the countryside, she wrote the rural novels La Mare au Diable [1846], François le Champi [1847-1848], La Petite Fadette [1849], and Les Beaux Messieurs Bois-Dore. Further theatre pieces and autobiographical pieces include Histoire de ma vie [1855], Elle et Lui [1859] (about her affair with Musset), Journal Intime (posth. 1926), and Correspondance. In addition, Sand authored literary criticism and political texts.

     

    George Sand died at Nohant, near Châteauroux, in the Indre département of France on June 8, 1876 at the age of 72 and was buried in the grounds of her home at Nohant.

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  • Pèlerinage d'un artiste amoureux

     

     

    de Abdelkebir Khatibi 

     

     

    Autobiographie :

     

    Abdelkbir khatibi   est un romancier et sociologue marocain (1938-2009)
    Né à El-Jadida en 1938, il  a étudié la sociologie à la Sorbonne et soutenu en 1969 la première thèse sur le roman maghrébin, il fait paraître en 1971, son premier roman, La Mémoire tatouée. Il a continué son œuvre en publiant des récits et des romans, de la poésie, du théâtre, de nombreux essais sur les sociétés et l'art islamiques. 
    Il  enseignait la littérature et dirigeait le Bulletin économique et social du Maroc qui devenu en 1987 Signes du présent. Universitaire de Renom, il était, avant sa mort, l'un des commentateurs les plus en vue de la vie politique marocaine.

    A l’égard de plusieurs écrivains et voyageurs, khatibi traite le terme de voyage qui présente un élément magistral dans la réalisation de son œuvre.

    Pèlerinage d’un artiste amoureux:

     Il est bien un roman de khatibi  centré sur la vie de son grand-père, Raïssi, né en 1877 et mort en 1960. Sa vie est évidemment traversée par l'Histoire : la colonisation française, la résistance à cette colonisation, les contributions des Marocains aux efforts des Français durant les deux guerres.

    Un artiste:  croyant qui  franchit  le monde à la croisée des pays, des civilisations et des religions.

    Pèlerinage : c’est un voyage vers la terre sainte, enfin vers Dieu pour but de se purifier des péchés.

    D’un artiste : Raïssi  c’était un grand stucateur de son pays.

    Amoureux : il aime Dieu, son pays, son métier, la sicilienne (dans un certain temps)  et sa femme Dawiya ainsi ses enfants.

    L’œuvre est constitué, d’un point de vue formel, de seize  chapitres qui vont d’un ordre chronologique, attachants et émouvants dont Raïssi est le personnage principal, Abdeslam, Meriem, Dada, l’esclave, hadj Mohammed ben Yaya (le père) et la mère de Raïssi, en un mot c’est la famille.

     

    Avant le bouleversement :

    L’auteur entame son œuvre  par une description courte et précieuse de l’année de sécheresse et maladie qui ont ravagé la population de Fès, avant qu’un déluge, qui était un signe d’Allah selon le frère de Raïssi Abdeslam, vienne de purifier la ville.

    A ces moments, Raïssi était sur le mont zalagh, regagna vite sa demeure, la pluie l’a fait dévoiler un grand secret dans le mur gonflé : il s’agit de deux lettres, de l’or, des osmoses d’une femme, l’auteur de ces lettres est un mort nommé Madroub, raconta toute sa vie jusqu’à la mort, dans une première lettre, charge la personne qui la trouvera de ramener la seconde lettre à la Mecque, elle est destinée  au prophète pour implorer son pardon auprès  de la femme dont il a provoqué la mort, l’or est  pour accomplir cette obligation.

    Devant ce secret, Raïssi  est à la recherche de l’aide auprès de Ba Salah et d’un professeur de Quaraouyine, concernant le vœu de Madroub et ses origines.

    Décida d’avouer ce drame à sa famille, ainsi au  Caïd  pour en  ajouter un aspect juridique, celui-ci le conseilla d’accomplir le pèlerinage.

    Chez Sebti, Raïssi rencontra une femme dite la sicilienne dont il est tombé amoureux, cette dame lui offre l’opportunité de découvrir  l’autre sexe, bien en fin de compte, il a eu un enfant d’elle, rappelons  que cette femme était mariée mais sensuelle et adultère.

    L’auteur nous raconte la période de grossesse et la délivrance, Son mari si crédule pense que le nouveau né est son propre fils, devant ce péché, Raïssi est obligé de voyager vers Dieu.

    Raïssi, accompagné de son frère aîné, s’embarqua sur un bateau à Tanger : la Frégate en mars 1879, en plein mer Raïssi ne rata jamais sa prière, en même temps il fait connaissance à Anass.

    Le bateau fait halte en Alger, Raïssi et son frère guidés par l’inconnu à la découverte de cette ville et ses tombeaux des saints.

    Le vent obligea le bateau de s’arrêter à malte, ville que Raïssi a pu découvrir, mais il s’expose au danger de vol.

    Avec Anass, il a fréquenté une mosquée de l’île, l’imam leur a raconté l’’histoire du l’île, cet entretient lui permettra d’apprendre des choses intéressantes dans un cadre d’échange.

    L’imam saisissant l’occasion , invita l’artiste chez son frère Najmi,  avant de reprendre le chemin vers l’Alexandrie, cependant un ouragan  les obliges de rejoindre à nouveau Malte, la ville était occupé par les britanniques, en attendant le moment adéquate de reprendre le voyage, mais leurs sort  était inévitable, une tempête a ruiné le bateau : blessés, morts et des Disparus, les pèlerins ont subi un grand malheur, Raïssi également par la mort de son frère, quoique lui, il a parvenu à gagner les collines du désert qualifié du vide , d’une labyrinthe, la recherche d’une dénouement apparaît indispensable pour continuer de vivre ; au même temps la mer rejeta les cadavres des pèlerins desquels Raïssi se chargea de l’enterrement.

    A l’aide d’une caravane, l’artiste enfin en Alexandrie, pendant cette déplacement, une maladie vient de gagner du terrain sur la chair des rescapes ensuite la mort.

    L‘Alexandrie, subit un afflux des croyances (les musulmanes, les catholiques orthodoxes, les protestants, les juifs …), le consul du Maroc s’occupe de Raïssi et ses compagnons avant de continuer vers Mecque, chose même qui se produise au  Caire.

    Tout au long du voyage, Raïssi resta vif, vigilent, attentif et admirateur de toute architecture, raconte la manière d’exister des Fassi.

    Le pèlerinage :

    A la Mecque, l’artiste accomplit les rites avec adoration : dès le jour de l’abreuvement, passa la nuit au val de Mina avant d’aller au mont Arafat, couru vers Muzdalifah, la lapidation du Satan, l’eau de Zamzam purifie  la foi. Anass est mort. Raïssi est en pleine forme après un voyage réussi vers Dieu.

    Le retour :

    La durée consacrée au pèlerinage est courte, ce son les instructions de Dieu, alors l’artiste se prépare pour le retour.

    Raïssi nous relate la physionomie de certaines villes de la péninsule  arabe, ce mélange entre occident et orient à Port Saïd et Beyrouth.

    Franchir le long de la méditerranée, Raïssi revient avec une représentation globale sur l’imaginaire de ses pays, à Bâb Boujloud, son histoire devint un mythe ou simplement un conte raconté.

    La sicilienne désira de récupérer son amant et père de son fils, mais en vain.

    L’artiste reconquit à nouveau son œuvre, fouiller la verticalité dans sa vie, cependant sa mère dort pour jamais, et l’asthme regagna son corps à nouveau.

    Le voyage vers Tit :

    La cinquième phase, corresponde au Х chapitre, marque un tournant au niveau de la narration, on change de direction du 3ème personne du singulier vers la 1ère, Raïssi prend la parole et continua le témoignage.

    De Fès à Marrakech fut un parcours très riche et diversifié, l’artiste est devenu l’un des piliers de l’art décoratif du pays, mais à cause d’un mauvais souvenir avec les juifs, il se retira de Marrakech avec Laouni vers Tit.

    Il assista à la fantasia puis à la grande foire annuelle de la ville littorale, là où il commença une nouvelle vie, découverte des lieux sacrets, de l’histoire entière de la ville grâce à Si Tahar et Chafchaf, là aussi il va connaître Dawiya, descendante d’Amghar, le saint suprême de Tit. Naïve mais belle, Raïssi  tomba amoureux d’elle, la noce est célébrée, alliance regardée comme un symbole de la belle et heureuse vie.

    Le village de Laouni témoigna l’arriver de Si Mohamed, Tamo et Abdallah, Successeurs de l’artiste, avec sa petite famille, il s’installa à Mazagan paisiblement.

    Tamo, apprend la broderie et le tissage dans une école-ouvroir, Mohamed fait ses études à Fès, mais il va interrompre ses études pour devenir un nationaliste tout en résistant contre l’impérialisme, pendant qu’Abdallah choisit la profession de son tutélaire.

    La tromperie et le mariage :

    Raïssi a trompé sa femme avec Mademoiselle Matisse, la musicienne, se mariant et devenant polygame. Elle disparaîtra lorsqu’il refusa d’aller avec elle en France pour passer les vacances à cause de la falsification de la première épouse.

    Pendant le  protectorat, Raïssi et docteur Daumal étaient des amis malgré  l’appartenance religieuse.

    Et voilà, en fin du compte, ses trois fils : entre nationaliste, enseignante  et stucateur qui trouva la mort. L’auteur clôtura  par les derniers instants de son  grand-père.

     

    http://souhailymed-hd.over-blog.com/article-pelerinage-d-un-artiste-amoureux-75860206.html

    Mon commentaire:

    Un bon travail!

    L'artiste amoureux à savoir Raïsi a pu apprendre dans cette fiction romanesque mêlée à la réalité quelque chose lors de son aventure dès son départ de Fès tout au long de ce pèlerinage dans l'art, la résistance, la culture, la musique et encore la vie avec l'autre vues les circonstances qui dominent au Maroc et le protetorat qui pérsistait pendant son époque ;mais la religion ne prend pas une place prépondéronte dans le récit puisque le voyage entamé par Raïssi  est une mission à exécuter voire un voeu à accomplir.Outre, l'auteur développe dans ce roman la crise de  l'identité religieuse  du personnage de Raïssi 

    vis-à-vis de ses propres  désirs .

     

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  • Le Théâtre de l’absurde et le Nouveau Roman

     

    Qu’est ce que le théâtre de l’absurde et le Nouveau Roman ?

     

     

     

    Le théâtre de l'absurde

     

    Dans les années 1950, le théâtre de l’absurde né des controverses d’après-guerre qui touchent les fondements mêmes de la littérature (langage, personnage, temps, espace...). Certains auteurs comme Samuel Beckett, Eugène Ionesco, Jean Genet ou Arthur Adamov, s’illustrent dans ce nouveau genre. Une expérience comparable touche le roman, créant ainsi le Nouveau Roman avec Nathalie Sarraute, Marguerite Duras, Samuel Beckett, Alain Robbe-Grillet, Michel Butor et Claude Simon.

     

    Le traumatisme de la Seconde Guerre Mondiale suscite chez les intellectuels un débat essentiel, l’écrivain doit-il s’engager dans le débat politique et public pour éviter que de pareilles horreurs ne se reproduisent ? D’autant plus que beaucoup d’écrivains viennent de vivre des expériences affreuses qui vont contribuer à l’apparition d’une littérature de la dérision. De plus, la culture américaine tant à s’imposer dans un contexte de Guerre Froide, laissant perplexe les auteurs du théâtre de l’absurde et du Nouveau Roman.

     

    Alfred Jarry avec Ubu roi (1896) qui n’hésite pas à agresser le public pour que celui-ci sort choqué du théâtre (attaque contre les normes morales et linguistiques, contre les valeurs établies, contre l’esprit logique et le sens du réel) ainsi qu’Antonin Artaud qui préconise un théâtre de cruauté, sont les précurseurs du théâtre de l’absurde.

    Le 16 mai 1950 a lieu la première représentation de La cantatrice chauve de Ionesco, s’en suit La Grande et la petite Manœuvre d’Arthur Adamov (11 novembre 1950) et En attendant Godot de Samuel Beckett (3 juin 1953). Les premières représentations ne firent pas d’émule mais une polémique (qui par le passé donna naissance à de grands mouvements) naissante mis en avant ce nouveau genre. En effet un journaliste, Jacques Lemarchand, lança l’appellation « théâtre de l’absurde », nom qui fut adopté. La reconnaissance de se théâtre se fera lentement allant des petits théâtres d’art et d’essai aux grandes salles parisiennes. Cependant, ce mouvement ne possède pas de manifeste.

    Le théâtre de l’absurde se caractérise par la disparition de l’histoire (les situations n’évoluent pas), la crise du personnage (présenté comme un pantin qui perd parfois son identité) et un certain tragique de la conscience (solitude, souffrance, absurdité de la condition humaine). Il dénonce la société sur un ton plein de dérision et d’humour noir (permettant de sauver les pièces du désespoir absolu).

     

    Le Nouveau Roman quand a lui, est issus d’un scandale. En effet, en 1955, Allain Robbe-Grillet déclenche la polémique avec son roman Le Voyageur qui divise le jury de critiques littéraires. L’appellation provient d’un opposant au mouvement, Emile Henriot. Contrairement au théâtre de l’absurde, il existe des manifestes pour le Nouveau Roman comme L’ère d’un soupçon de Nathalie Sarraute en 1956, Pour un nouveau roman en 1963 par Alain Robbe-Grillet et Essais sur le romanen 1964 de Michel Butor.

    Le Nouveau Roman se caractérise pas un refus : refus des personnages traditionnel (perte de patronyme et donc d’identité) et refus de l’histoire (inexistence d’intrigues). Le mode de narration change, il devient surtout externe, voire interne dans de rares cas.

     

    source:

    http://ginnungagap.over-blog.com/article-34543526.html

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  •  Comment la récupération d'une œuvre échappée peut-elle créer chez son auteur, peu importe le prix, une soif ineffable? 

     

    Si Orphée a perdu son Eurydice le jour de leur mariage, et s'il a du succomber sa douleur après cette perte perpétuelle, grâce à son art charmant il a du prier les dieux pour qu'ils lui permettent sa récupération mais sans la voir ou se détouurner..grâce à son art charmant qui avait un povoir sur ceux qui l'entourent.

     

    Ainsi, l'auteur est censé vivre la perte pour la bonne création .Le choix d'entamer le pire pour une réussite vaut de la peine pour satisfaire le plaisir confiné dans l'esprit humain et une quête pareille est toujours la trajectoire désirée puisque la perte est toujours gouvernante .

    Une fois la quête est réalisée elle invite à une nouvelle méthode de recherche pour regagner le perdu et voler au-delà des pensées logiques du raisonnement.

    La morale issue de ce mythe réside dans le fait de dépasser les limites et affranchir toute œuvre de son ombre en" méprisant" la tranquillité qui n'est qu'un mode de paresse et de satisfaction

    j'espère que mon interprétation soit bonne

     

     

    Une vidéo que j'aime partager avec vous mais avant de la regarder veuillez bien lire les paroles suivantes:

     

    J'ai perdu mon Eurydice,

    Rien n'égale mon malheur;

    Sort cruel! quelle rigueur!

    Rien n'égale mon malheur!

    Je succombe à ma douleur! 

     

    Eurydice, Eurydice,

    Réponds, quel supplice!

    Réponds-moi!

    C'est ton époux fidèle;

    Entends ma voix qui t'appelle. 

     

    Eurydice, Eurydice!

    Mortel silence!

    Vaine espérance!

    Quelle souffrance!

    Quel tourment déchire mon coeur!

     

    J'ai perdu mon Eurydice,

    Rien n'égale mon malheur;

    Sort cruel! quelle rigueur!

    Rien n'égale mon malheur!

    Je succombe à ma douleur!

     

     

    Pour le lien de la vidéo :

    http://www.youtube.com/ watch?v=yzzyhZFj7r0

     

     

     

     

     

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  • Résumé de "La Femme Lapidée"

     

    La femme lapidée, de Freidoune Sahebjam, c'est Soraya M., accusée d'adultère et victime des lois islamiques qui prescrivent la lapidation chaque fois qu'un mari se sent trompé ou bafoué. Ce document raconte les derniers moments de la vie de Soraya M., depuis le verdict rendu par les hommes du village jusqu'à sa mort sous les pierres jetées par ses proches. L'auteur, envoyé spécial de {l'Express} et {Paris-Match}, s'est rendu clandestinement, en février 1987, dans son pays d'origine (où il est condamné à mort depuis 1979). Il a reconstitué ... Lire la suite heure par heure cette macabre exécution dont sont victimes, chaque année, des centaines de femmes. Il a retrouvé les principaux acteurs de cette tragédie funeste et les décrit dans leur vérité la plus crue. Freidoune Sahebjam a publié en 1985 {Je n'ai plus de larmes pour pleurer.}

    http://www.youtube.com/watch?v=D0wxQtYGo1A

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  • Les poèmes du Moyen Age au XIX° S

    - quelques extraits -

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