• Pèlerinage d'un artiste amoureux

     

     

    de Abdelkebir Khatibi 

     

     

    Autobiographie :

     

    Abdelkbir khatibi   est un romancier et sociologue marocain (1938-2009)
    Né à El-Jadida en 1938, il  a étudié la sociologie à la Sorbonne et soutenu en 1969 la première thèse sur le roman maghrébin, il fait paraître en 1971, son premier roman, La Mémoire tatouée. Il a continué son œuvre en publiant des récits et des romans, de la poésie, du théâtre, de nombreux essais sur les sociétés et l'art islamiques. 
    Il  enseignait la littérature et dirigeait le Bulletin économique et social du Maroc qui devenu en 1987 Signes du présent. Universitaire de Renom, il était, avant sa mort, l'un des commentateurs les plus en vue de la vie politique marocaine.

    A l’égard de plusieurs écrivains et voyageurs, khatibi traite le terme de voyage qui présente un élément magistral dans la réalisation de son œuvre.

    Pèlerinage d’un artiste amoureux:

     Il est bien un roman de khatibi  centré sur la vie de son grand-père, Raïssi, né en 1877 et mort en 1960. Sa vie est évidemment traversée par l'Histoire : la colonisation française, la résistance à cette colonisation, les contributions des Marocains aux efforts des Français durant les deux guerres.

    Un artiste:  croyant qui  franchit  le monde à la croisée des pays, des civilisations et des religions.

    Pèlerinage : c’est un voyage vers la terre sainte, enfin vers Dieu pour but de se purifier des péchés.

    D’un artiste : Raïssi  c’était un grand stucateur de son pays.

    Amoureux : il aime Dieu, son pays, son métier, la sicilienne (dans un certain temps)  et sa femme Dawiya ainsi ses enfants.

    L’œuvre est constitué, d’un point de vue formel, de seize  chapitres qui vont d’un ordre chronologique, attachants et émouvants dont Raïssi est le personnage principal, Abdeslam, Meriem, Dada, l’esclave, hadj Mohammed ben Yaya (le père) et la mère de Raïssi, en un mot c’est la famille.

     

    Avant le bouleversement :

    L’auteur entame son œuvre  par une description courte et précieuse de l’année de sécheresse et maladie qui ont ravagé la population de Fès, avant qu’un déluge, qui était un signe d’Allah selon le frère de Raïssi Abdeslam, vienne de purifier la ville.

    A ces moments, Raïssi était sur le mont zalagh, regagna vite sa demeure, la pluie l’a fait dévoiler un grand secret dans le mur gonflé : il s’agit de deux lettres, de l’or, des osmoses d’une femme, l’auteur de ces lettres est un mort nommé Madroub, raconta toute sa vie jusqu’à la mort, dans une première lettre, charge la personne qui la trouvera de ramener la seconde lettre à la Mecque, elle est destinée  au prophète pour implorer son pardon auprès  de la femme dont il a provoqué la mort, l’or est  pour accomplir cette obligation.

    Devant ce secret, Raïssi  est à la recherche de l’aide auprès de Ba Salah et d’un professeur de Quaraouyine, concernant le vœu de Madroub et ses origines.

    Décida d’avouer ce drame à sa famille, ainsi au  Caïd  pour en  ajouter un aspect juridique, celui-ci le conseilla d’accomplir le pèlerinage.

    Chez Sebti, Raïssi rencontra une femme dite la sicilienne dont il est tombé amoureux, cette dame lui offre l’opportunité de découvrir  l’autre sexe, bien en fin de compte, il a eu un enfant d’elle, rappelons  que cette femme était mariée mais sensuelle et adultère.

    L’auteur nous raconte la période de grossesse et la délivrance, Son mari si crédule pense que le nouveau né est son propre fils, devant ce péché, Raïssi est obligé de voyager vers Dieu.

    Raïssi, accompagné de son frère aîné, s’embarqua sur un bateau à Tanger : la Frégate en mars 1879, en plein mer Raïssi ne rata jamais sa prière, en même temps il fait connaissance à Anass.

    Le bateau fait halte en Alger, Raïssi et son frère guidés par l’inconnu à la découverte de cette ville et ses tombeaux des saints.

    Le vent obligea le bateau de s’arrêter à malte, ville que Raïssi a pu découvrir, mais il s’expose au danger de vol.

    Avec Anass, il a fréquenté une mosquée de l’île, l’imam leur a raconté l’’histoire du l’île, cet entretient lui permettra d’apprendre des choses intéressantes dans un cadre d’échange.

    L’imam saisissant l’occasion , invita l’artiste chez son frère Najmi,  avant de reprendre le chemin vers l’Alexandrie, cependant un ouragan  les obliges de rejoindre à nouveau Malte, la ville était occupé par les britanniques, en attendant le moment adéquate de reprendre le voyage, mais leurs sort  était inévitable, une tempête a ruiné le bateau : blessés, morts et des Disparus, les pèlerins ont subi un grand malheur, Raïssi également par la mort de son frère, quoique lui, il a parvenu à gagner les collines du désert qualifié du vide , d’une labyrinthe, la recherche d’une dénouement apparaît indispensable pour continuer de vivre ; au même temps la mer rejeta les cadavres des pèlerins desquels Raïssi se chargea de l’enterrement.

    A l’aide d’une caravane, l’artiste enfin en Alexandrie, pendant cette déplacement, une maladie vient de gagner du terrain sur la chair des rescapes ensuite la mort.

    L‘Alexandrie, subit un afflux des croyances (les musulmanes, les catholiques orthodoxes, les protestants, les juifs …), le consul du Maroc s’occupe de Raïssi et ses compagnons avant de continuer vers Mecque, chose même qui se produise au  Caire.

    Tout au long du voyage, Raïssi resta vif, vigilent, attentif et admirateur de toute architecture, raconte la manière d’exister des Fassi.

    Le pèlerinage :

    A la Mecque, l’artiste accomplit les rites avec adoration : dès le jour de l’abreuvement, passa la nuit au val de Mina avant d’aller au mont Arafat, couru vers Muzdalifah, la lapidation du Satan, l’eau de Zamzam purifie  la foi. Anass est mort. Raïssi est en pleine forme après un voyage réussi vers Dieu.

    Le retour :

    La durée consacrée au pèlerinage est courte, ce son les instructions de Dieu, alors l’artiste se prépare pour le retour.

    Raïssi nous relate la physionomie de certaines villes de la péninsule  arabe, ce mélange entre occident et orient à Port Saïd et Beyrouth.

    Franchir le long de la méditerranée, Raïssi revient avec une représentation globale sur l’imaginaire de ses pays, à Bâb Boujloud, son histoire devint un mythe ou simplement un conte raconté.

    La sicilienne désira de récupérer son amant et père de son fils, mais en vain.

    L’artiste reconquit à nouveau son œuvre, fouiller la verticalité dans sa vie, cependant sa mère dort pour jamais, et l’asthme regagna son corps à nouveau.

    Le voyage vers Tit :

    La cinquième phase, corresponde au Х chapitre, marque un tournant au niveau de la narration, on change de direction du 3ème personne du singulier vers la 1ère, Raïssi prend la parole et continua le témoignage.

    De Fès à Marrakech fut un parcours très riche et diversifié, l’artiste est devenu l’un des piliers de l’art décoratif du pays, mais à cause d’un mauvais souvenir avec les juifs, il se retira de Marrakech avec Laouni vers Tit.

    Il assista à la fantasia puis à la grande foire annuelle de la ville littorale, là où il commença une nouvelle vie, découverte des lieux sacrets, de l’histoire entière de la ville grâce à Si Tahar et Chafchaf, là aussi il va connaître Dawiya, descendante d’Amghar, le saint suprême de Tit. Naïve mais belle, Raïssi  tomba amoureux d’elle, la noce est célébrée, alliance regardée comme un symbole de la belle et heureuse vie.

    Le village de Laouni témoigna l’arriver de Si Mohamed, Tamo et Abdallah, Successeurs de l’artiste, avec sa petite famille, il s’installa à Mazagan paisiblement.

    Tamo, apprend la broderie et le tissage dans une école-ouvroir, Mohamed fait ses études à Fès, mais il va interrompre ses études pour devenir un nationaliste tout en résistant contre l’impérialisme, pendant qu’Abdallah choisit la profession de son tutélaire.

    La tromperie et le mariage :

    Raïssi a trompé sa femme avec Mademoiselle Matisse, la musicienne, se mariant et devenant polygame. Elle disparaîtra lorsqu’il refusa d’aller avec elle en France pour passer les vacances à cause de la falsification de la première épouse.

    Pendant le  protectorat, Raïssi et docteur Daumal étaient des amis malgré  l’appartenance religieuse.

    Et voilà, en fin du compte, ses trois fils : entre nationaliste, enseignante  et stucateur qui trouva la mort. L’auteur clôtura  par les derniers instants de son  grand-père.

     

    http://souhailymed-hd.over-blog.com/article-pelerinage-d-un-artiste-amoureux-75860206.html

    Mon commentaire:

    Un bon travail!

    L'artiste amoureux à savoir Raïsi a pu apprendre dans cette fiction romanesque mêlée à la réalité quelque chose lors de son aventure dès son départ de Fès tout au long de ce pèlerinage dans l'art, la résistance, la culture, la musique et encore la vie avec l'autre vues les circonstances qui dominent au Maroc et le protetorat qui pérsistait pendant son époque ;mais la religion ne prend pas une place prépondéronte dans le récit puisque le voyage entamé par Raïssi  est une mission à exécuter voire un voeu à accomplir.Outre, l'auteur développe dans ce roman la crise de  l'identité religieuse  du personnage de Raïssi 

    vis-à-vis de ses propres  désirs .

     

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