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Pablo Neruda: Muere lentamente quien no viaja, quien n...
Muere lentamente quien no viaja,
Pablo Neruda
quien no lee, quien no escucha música,
quien no halla encanto en si mismo.
Muere lentamente quien destruye su amor propio,
quien no se deja ayudar.
Muere lentamente quien se transforma en esclavo del habito, repitiendo todos los días los mismos senderos,
quien no cambia de rutina,
no se arriesga a vestir un nuevo color
o no conversa con desconocidos.
Muere lentamente quien evita una pasión
Y su remolino de emociones,
Aquellas que rescatan el brillo en los ojos
y los corazones decaidos.
Muere lentamente quien no cambia de vida cuando está insatisfecho con su trabajo o su amor,
Quien no arriesga lo seguro por lo incierto
para ir detrás de un sueño,
quien no se permite al menos una vez en la vida huir de los consejos sensatos…
¡Vive hoy! - ¡Haz hoy!
¡Ariesga hoy!
¡No te dejes morir lentamente!
¡No te olvides de ser feliz!
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un commentaire peut changer de rime
une parole peut être même sublime
une rive peut donner de repos
une bûche peut ranimer des pots
une fragrance peut purifier l'air
un encens peut exhaler l'éphémère
une plume peut servir à s'esquiver
un crayon peut tout enjoliver
ainsi les mots poussent à vivre
et voilà le clavier qui devient ivre
dans les périls de son destin
qui saura-t-il son demain??
engourdi de vicissitudes
peuvent-elles être absurdes??
*Hanane TAOUDI
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De toute évidence, la création de l'œuvre d'art suscite fort bien la pertinence de la technique. Dès lors, son authenticité est tributaire de l'unicité véritable de sa création et du " hic et nunc . L'œuvre d'art jouit ainsi une aura.
Cependant, suite à l'engouement de la modernité, l'exubérance des nouvelles techniques de reproduction, semble engendrer l'art une nouvelle dimension. Dans quelle mesure serait-il possible d'attribuer à l'œuvre d'art son aura quand elle devient actualisée et reproductible à l'infini?
En effet, paru en 1935, le livre L'Œuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique, le met en évidence. C'est dans cet essai que Walter Benjamin émaille sa théorie gravitant autour du déclin de l'aura de l'œuvre d'art. Il postule que l'art est reproductible mais dès que la signification de ce dernier diminue, s'établit un divorce entre l'esprit critique et la conduite de jouissance.
Il ajoute encore que la pluralité des techniques dont la Photographie et le Cinéma se servent, demeure la clef de voûte de la reproduction. Dès lors, la multiplication sérielle des exemplaires contribue au détachement de l'objet reproduit du domaine de son aura. Autrement dit, du domaine de la tradition. Que permet-il donc à l'œuvre d'art de se priver de son aura?
Pour lui, l'aura est: "une trame étrange d'espace – temps" définie par "l'unique apparition d'un lointain si proche soit-il". Dans cette perspective, la désacralisation symptomatique de l'œuvre d'art incombe manifestement à l'ubiquité des technologies et l'immédiateté de la réception des masses.
L'œuvre d'art s'émancipe donc de la valeur du rituel pour bifurquer vers la valeur de l'exposition. Son essence oscille alors entre le côté quantitatif et le côté qualificatif. A partir de là, elle se prive de sa belle apparence et de son authenticité historique. N'est-ce pas un transfert conceptuel de notre regard et de notre rapport avec l'espace-temps?
Jugée prémonitoire phénoménologique, la vision de Benjamin met en cause le matérialisme capitaliste de son époque. C'est une critique de l'art dont la photographie et le cinéma consistent son foyer d'intérêts. Il voit que le cinéma a un profit matérialiste par excellence. Passant du théâtre au cinéma, l'acteur devient un exilé.
Il substitue son public par les appareils inanimé. De l'autre côté, le morcellement ou le collage photographique ne porte pas, d'après lui, un jugement esthétique. Le déclin de l'aura ne signifie pas donc, la disparition de l'objet reproduit, mais la déperdition de son existence véritable. Cette approche s'avère-t-elle s'alimenter d'autres visions.
Se référer à Baudelaire, met au point l'expérience auratique de cette figue de proue de l'art moderne. L'aura pour lui est "celle d'un monde où l'objectivité et l'intersubjectivité ne sont pas encore séparées". Le développement de la société industrielle où émerge le phénomène des masses était l'une de ses préoccupations.
Or, la reproductibilité dans cette ère, signale Benjamin, repose sur le sentiment des objets identiques. Cela incombe de l'évolution moderniste dont la consommation est démesurée. En ce sens, si l'art a pour objet assujettir le monde, il serait possible qu'il soit assujetti à son tour, soit par l'emprise de la religion ou par celle de la politique. D'un autre côté, la démocratisation et la proximité de l'objet reproduit de la masse ne consistent-elles un bon présage?
Certes, Benjamin voit qu'à la différence de l'emprise religieuse du passé, l'aura de la beauté moderne, se dévoile au service de la réalité profane. Autrement dit l'œuvre d'art devient un complément de désir culturel des masses. Pour corroborer sa thèse, l'auteur recourt à des exemples qui émanent de l'existence d'une libération positive de l'objet reproduit de son aura. Ainsi, grâce à l'agrandissement des photographies, on peut bien cerner les moindres détails échappant à l'œil nu. Et grâce au ralentit, le mouvement prend une nouvelle dimension.
Reste à dire que walter Benjamin atteste que la technique de la reproduction dévoile l'intime pour mettre en lumière les moindres détails. En un mot, au-delà de l'art, la technique de reproduction surpasse la vision naturelle et introduit un progrès de connaissance du monde qui nous entoure.
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